Site d'info sur la lutte contre le fichage ADN – Refus ADN

Outil collectif afin de se défendre au mieux contre le fichage ADN et autres – resistancefichageadn@autistici.org

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Core in Fronte apporte son soutien à Maxime Susini – ALTA FREQUENZA

— Acharnement judiciaire contre les militant-es corses… on espère que y’a pas eu de mandat de dépôt pour cette connerie d’ADN ! Courage à lui et à ses proches

Core in Fronte apporte son soutien à Maxime Susini condamné à deux mois de prison ferme pour un refus de prélèvement ADN

Publié le 24/09/2018, 20h11

(Frédéric Bertocchini – Alta Frequenza) – Dans un communiqué publié sur sa page facebook, le mouvement politique nationaliste Core in Fronte apporte son soutien à Maxime Susini, condamné à deux mois de prison ferme et 1 500€ d’amende avec sursis, pour un refus de prélèvement ADN, et ce suite à une condamnation en début d’année 2017. Pour Core In Fronte « il s’agit, une nouvelle fois, d’un zèle de pouvoir judiciaire qui vise à « casser » un militant exemplaire ». « La prise abusive de l’ADN est une atteinte aux droits de l’homme, qui ouvre la voie à l’arbitraire et au délit d’opinion. Cela résulte de la seule volonté de ficher politiquement des militants nationalistes » indique pour conclure le communiqué de Core in Fronte.

Photo : Core in Fronte.

http://www.alta-frequenza.corsica/l_info/l_actu/core_in_fronte_apporte_son_soutien_a_maxime_susini_condamne_a_deux_mois_de_prison_ferme_pour_un_refus_de_prelevement_adn_96969

Quimper. Refus de prélèvements ADN : les deux anti-OGM de retour au tribunal – OUEST FRANCE

—– Soutien

Comme le 24 mai dernier, un rassemblement de soutien aux deux anti-OGM jugés par le tribunal de Quimper se tiendra, ce jeudi 20 septembre devant le palais de justice.
Comme le 24 mai dernier, un rassemblement de soutien aux deux anti-OGM jugés par le tribunal de Quimper se tiendra, ce jeudi 20 septembre devant le palais de justice. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Depuis octobre 2015 et leur interpellation après avoir recouvert de tags un mur sur le port de Lorient (Morbihan), deux Finistériens refusent de délivrer leur ADN aux forces de l’ordre. Ils sont jugés ce jeudi 20 septembre 2018 devant le tribunal de Quimper. Un rassemblement en leur soutien est prévu devant le palais de justice.

« Refus, par une personne déclarée coupable d’un délit entraînant l’inscription au Fnaeg (Fichier national automatisé des empreintes génétiques), de se soumettre au prélèvement biologique destiné à l’identification de son empreinte génétique » : c’est pour ces faits que deux Finistériens, originaires de la région de Quimperlé, seront jugés ce jeudi 20 septembre par le tribunal de Quimper.

Des tags sur un mur du port de Lorient

En des termes plus abordables, les deux hommes sont poursuivis pour avoir refusé le prélèvement de leur ADN. Ils avaient été interpellés à Lorient (Morbihan), au port de Kergroise, pour avoir couvert un mur de tags contre le soja OGM.

« Nous voulions dénoncer la dangerosité des OGM. Le port de commerce de Lorient est une des entrées principales du soja transgénique en France. Environ 550 000 tonnes, importées du Brésil et d’Argentine, y sont stockées chaque année. Et ce soja est destiné à nourrir les animaux des élevages bretons », expose l’un des deux Finistériens.

Un rassemblement de soutien devant le palais de justice

Fin mai, tous deux avaient déjà fait face au tribunal de Quimper, dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, aussi appelée plaider-coupable. Le procureur de la République leur avait alors proposé des peines de deux mois de prison avec sursis, six mois de stage de citoyenneté et 200 € d’amende chacun. Peines qu’ils avaient refusé. C’est ce qui explique le retour de leurs dossiers devant le tribunal correctionnel, ce jeudi.

En amont de l’audience de ce jeudi après-midi, les Faucheurs volontaires appellent à un rassemblement de soutien devant le palais de justice de Quimper, vers 13 h 30.

 

Tribunal. Faucheurs volontaires : ils refusent d’être fichés — LE TELEGRAMME

Jugés pour avoir refusé des prélèvements ADN suite à une condamnation pour des tags au port de Lorient, deux anti-OGM ont connu ce jeudi des fortunes diverses. C’est désormais une habitude, dès que l’un d’eux est poursuivi devant une juridiction, ceux que l’on appelle les faucheurs volontaires et qui luttent contre les OGM et le glyphosate organisent un piquet de soutien devant les grilles du tribunal. Piquet plus coloré que d’habitude ce jeudi puisque les deux convoqués du jour arboraient des visages peinturlurés.

« Allez vous démaquiller ! »

 

Un peu pour le plus jeune, beaucoup pour le plus âgé. Une figure recouverte de rouge et noir qui n’a guère plu à la présidente Marie-Anne Kerisit. « Allez-vous démaquiller ! » A-t-elle tonné alors que ce dernier s’approchait de la barre. « Le tribunal n’est pas un théâtre avec une mise en scène. Votre figure n’est pas reconnaissable ».

De retour avec un visage tout propre, le prévenu n’aura même pas le temps d’expliquer sa démarche. Une erreur de date dans la procédure a entraîné de facto un report de son procès en janvier.

C’est donc à son collègue qu’est revenue la tâche de justifier leur refus de ce prélèvement ADN en octobre dernier à la gendarmerie de Quimperlé, suite à une condamnation à 300 € d’amende en mai pour des tags commis sur le port de Lorient. Actions survenues dans le cadre d’une opération anti-OGM.

Les deux prévenus auraient pu éviter ce procès en acceptant la proposition de reconnaissance de culpabilité et les 200 € d’amende. Mais le but n’était pas là. « Les conséquences ont peu d’importance, a assuré le prévenu, 30 ans et demeurant à Arzano. Nous sommes là pour mettre en avant la dangerosité des pesticides et les dégâts sur la santé et l’agriculture qu’ils provoquent ».

300 € d’amende requis

 

Le jeune homme a justifié le côté illégal de leurs actions, se définissant comme un lanceur d’alerte. « Il y a une différence entre ceux qui commettent des délits et ceux qui se battent pour la population. Il y a des choses à faire. Il faut parfois aller au-delà de la limite de la loi pour faire avancer notre action ».

Le parquet a requis une amende de 300 €. Le délibéré sera rendu le 4 octobre prochain.

Code PIN en garde à vue : décryptage d’un coup de bluff – PARIS LUTTES INFO

—– Salut, voici un article sur l’obligation (ou pas en fait) de donner son code PIN en garde à vue. Tout est expliquer ici. Merci au Groupe Légale de Paris pour le taf !—- 

 

Code PIN en garde à vue : décryptage d’un coup de bluff

Publié le 12 septembre 2018 

Ces derniers temps, on entend partout qu’il est désormais obligatoire de donner son code pin en garde-à-vue. Démontage de cette rumeur que les flics ne se privent pas d’alimenter. Par le Groupe légal Paris.

Si les groupes de soutien juridique conseillent depuis longtemps de ne surtout pas se balader en manif ou en action avec son précieux mouchard dans la poche, force est de constater que c’est rarement le cas et qu’une fois entre les mains des bleus, le téléphone est vite pris d’assaut pour essayer de nous incriminer.

Depuis quelques mois, lors d’une garde à vue les flics ont pris l’habitude de nous réclamer notre code d’accès de téléphone en affirmant « c’est obligatoire », « c’est interdit de refuser », « c’est la nouvelle loi »… 
Disons d’emblée que c’est de l’esbroufe totale. Pas plus qu’avant, ce refus ne peut à lui seul vous être reproché. Au sens de la loi, cela ne constitue pas un délit en tant que tel. 
Mais ça mérite de s’y pencher en profondeur.

Déjà, la réponse immédiate, plus que jamais nécessaire en pareil cas, coule de source : « j’utilise mon droit à garder le silence ». 
C’est un droit. Obliger quelqu’un à parler va à l’encontre du principe de ne pas « s’auto-incriminer ». Et le contenu d’un téléphone pouvant incriminer d’autres personnes, garder le silence s’impose d’autant plus.

La nouveauté, c’est désormais que les flics mettent la même pression sur les interpellé-e-s que pour la prise d’empreintes digitales et la photo du visage (« signalétique ») ainsi que pour la prise de salive pour piquer l’ADN (« prélèvement biologique »). À cette différence que les refus de procéder à ces deux injonctions sont bien des délits prévus par le Code Pénal.

Encore une fois, ce n’est pas le cas du refus de fournir son code PIN en garde à vue !

Même chose, au passage, pour le déverrouillage tactile par « glissement » sur un smartphone : les flics vous mettront la même pression (d’où le réflexe à avoir absolument de l’éteindre aussitôt dès l’interpellation).

Les flics, une « autorité judiciaire ? »

Si les flics se la pètent avec cette « obligation » inventée, c’est grâce à une décision du Conseil Constitutionnel du 30 mars 2018. Il s’agissait d’une QPC : en jargon juridique c’est une procédure qui permet à n’importe quel justiciable (avec un bon avocat !), de contester devant le Conseil Constitutionnel la conformité d’un article de loi avec la constitution. En l’occurrence, le point de droit contesté était l’article 434-15-2 du code pénal :

« Est puni de trois ans d’emprisonnement et de 270 000 € d’amende le fait, pour quiconque ayant connaissance de la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit, de refuser de remettre ladite convention aux autorités judiciaires ou de la mettre en œuvre, sur les réquisitions de ces autorités […]. « Si le refus est opposé alors que la remise ou la mise en œuvre de la convention aurait permis d’éviter la commission d’un crime ou d’un délit ou d’en limiter les effets, la peine est portée à cinq ans d’emprisonnement et à 450 000 € d’amende. »

Le principal argument saute aux yeux. Il est question de l’obligation de remettre la « convention de chiffrement […] aux autorités judiciaires ». Or, un flic, même « officier de police judiciaire » (OPJ), n’est pas une « autorité judiciaire ». 
L’affaire jugée en l’espèce a été déferrée au parquet, c’est à dire qu’elle a suivi son cours lors d’une instruction judiciaire. Passons sur le fait qu’un procureur, qui est toujours nommé par le pouvoir politique dans notre charmant pays, n’est pas considéré comme une « autorité judiciaire » à part entière.

Seule une affaire qui a été traitée par un juge d’instruction pourrait s’en prévaloir.

En garde à vue, en tous cas, on en est très loin !

Le Conseil Constitutionnel l’a bien rappelé dans sa décision (point 7) : l’article attaqué est proportionné uniquement si ce « moyen de cryptologie est susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit et uniquement si la demande émane d’une autorité judiciaire »… 
Certes, on serait alors en faute si l’on refuse de filer son code au procureur ou à un juge d’instruction. Or, l’instruction judiciaire doit avoir été menée pour que d’éventuelles preuves potentiellement stockées sur le téléphone soient jugées nécessaires.

Conclusion : devant les flics, pas question de craquer. Même si ce refus nous vaudra sans doute, comme quand on refuse les empreintes et l’ADN, des traitements de faveur de la part des flics dont ils ont le secret. Attendons-nous aussi à ce que les procureurs les couvrent, comme récemment à Nancy, en renvoyant des camarades pour « refus de donner le code de son téléphone portable » (dépêche AFP / Le Figaro, 6/05/2018).

Sournoiseries juridiques

Le Conseil Constitutionnel a donc confirmé la légalité de cet article au regard du droit d’une personne de se taire pour ne pas s’auto-accuser. En bref, pour les juges du Conseil Constitutionnel, cette obligation est « proportionnée » au but recherché. Mais en aucun cas il n’a été débattu, dans la décision rendue, du refus de coopérer, dès la garde à vue, en donnant la clé de son téléphone. 
Accéder à l’intégralité des données contenues sur un appareil où sont stockées de multiples traces personnelles et de correspondances privées, sans distinctions, ne relève pas du même degré d’intrusion que des documents précis dont une instruction a pu s’assurer qu’ils étaient cruciaux à la manifestation de la vérité. Où est donc la « proportionnalité » ? Cette irruption énorme dans l’intimité d’une personne, et de ses proches, n’a pas été du tout discutée par le Conseil Constit.

L’extrait le plus important de la décision est celui-ci (point 8) :

« Les dispositions critiquées (…) n’ont pas pour objet d’obtenir des aveux de sa part et n’emportent ni reconnaissance ni présomption de culpabilité mais permettent seulement le déchiffrement des données cryptées. En outre, l’enquête ou l’instruction doivent avoir permis d’identifier l’existence des données traitées par le moyen de cryptologie susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit. Enfin, ces données, déjà fixées sur un support, existent indépendamment de la volonté de la personne suspectée. »

La dernière phrase est sournoise : puisque ces données sont « déjà fixées sur le support indépendamment de la volonté de la personne », il n’y a pas lieu de considérer que ce serait pousser l’individu à parler… Circulez, rien à voir… Exactement comme on peut prélever par « surprise » l’ADN d’une personne dès la garde à vue : c’est malheureusement complètement légal (article 706-54 du code pénal). Il est ainsi permis de recueillir, auprès d’un simple suspect placé en GAV, « du matériel génétique qui se serait naturellement détaché du corps de l’intéressé ». Méfiance, donc. Gare aux tasses à café ou aux couverts en plastique qui nous sont offerts généreusement par les flics dans les comicos…

Il faut souligner enfin que l’interprétation orientée qui a été faite de cette décision du Conseil Constitutionnel revient, on s’y attendait un peu, à la presse. En premier lieu, Le Monde, dans un papier du 16 avril signé Jean-Baptiste Jacquin [3], dont le titre à lui seul est orienté : « En garde à vue, le droit au silence s’arrête au code de son téléphone ». En charge des sujets « Justice et libertés publiques », ce correspondant a sans doute été « alerté », comme il est dit couramment, par une source « bien informée » qui avait intérêt à lui suggérer de monter cette affaire en épingle. Et de suggérer dans la tête des gardé.e.s à vue que, désormais, il faut coopérer sans sourciller en filant son code PIN.

L’affaire de cette QPC – une personne accusée de trafic de stups – prend son origine dans le refus de l’interpellé de donner son code PIN alors qu’il était placé en garde à vue (cf le commentaire [PDF] du Conseil Constitutionnel diffusé avec la décision). D’où l’interprétation orientée qui s’est en suivie, et la réaction en chaîne traditionnelle qui a enflammé le reste des journaleux (une dizaine de dépêches et d’articles, du Figaro au Parisien, en passant par France info, Huffingtonpost, etc., qui ont repris la fable sans se poser plus de questions). Une seule exception : le site d’infos Numerama, qui a démenti cette unanimité dans un papier très documenté paru le 18 avril.

En garde-à-vue il n’y a aucune obligation légale de donner son code pin, mais la rumeur donne du poids aux pressions des flics. Ne leur donnez pas et diffusez le message !

Groupe légal Paris

P.-S.

Rappel important : l’article du Code Pénal incriminé a été introduit en 2001 dans la loi Sécurité Quotidienne que le gouvernement PS a fait adopter en urgence après les attentats du 11 septembre (loi adoptée le 15 novembre 2001). Décliner dans le droit commun des mesures d’exception justifiées par la prétendue menace terroriste, voilà le projet politique mis en œuvre aujourd’hui. Autant ne pas y participer dès une simple comparution en garde à vue !

Jugement de la cour d’appel de Toulouse en date du 29/08

Salut,

Nouveau jugement en ligne sur la page justice. C’est tout frais, ça date du 29 août, et ça vient de la Cour d’Appel de Toulouse.

L’infraction date de mars 2016, le premier jugement en septembre 2016. Mais le juge reconnait tout de même l’arrêt de la CEDH de juin 2017, ce qui est une bonne nouvelle. Par contre, il retient le refus de signalétique (empreintes et photo…).

Bilan du truc : le collègue est relaxé sur l’ADN et condamné à 50€ d’amendes pour les photos – parce qu’il est au RSA (+170€ de frais de procédure comme d’hab).

 

Jurisprudences en ligne

Salut, on a rajouté quelques décisions de justices depuis juillet 2017 qui démonte en pièces le délit de refus de prélèvement ADN.

Si vous avez un procès qui arrive, parlez de ça à votre avocat – ou à vous même 🙂 , et on peut vous filez les décisions propres et en PDF.

Condamné pour avoir refusé de donner son code PIN – LA NOUVELLE REPUBLIQUE

—- Ca commence, en vigueur depuis quelques mois, les juges commencent à distribuer des peines pour refus de donner son code PIN… 

A réfléchir, on laisse les téléphones chez soit? En garde à vue, on a le droit de garder le silence. Usons de ça pour éviter de ce faire poursuivre pour ce genre de connerie. Et nettoyez vos tél avant de sortir. La bisas la mif —-

Condamné pour avoir refusé de donner son code PIN

Publié le 25/08/2018 à 04:55 | Mis à jour le 25/08/2018 à 04:55

Un jeune Châtelleraudais soupçonné de trafiquer du shit a été condamné pour avoir refusé de donner son ADN… et le code PIN de son portable.

Oussama est cachottier et peu bavard. Il n’aime pas donner de sa personne. Placé en garde à vue en mars dernier dans le cadre d’une petite affaire de trafic de shit, il se montre très discret. Il refuse d’abord d’alimenter les fichiers de la police en ne voulant pas se prêter à la prise d’empreintes, de photos et d’ADN. Une difficulté vite contournée. Le mégot de la cigarette fumée en garde à vue s’est retrouvé dans un petit sachet. Et hop… un ADN de plus dans la base !
Quand il s’est agi de permettre aux enquêteurs d’avoir accès à son téléphone portable, le jeune garçon de 19 ans a opposé le même refus. Il ne donnera pas son code PIN. Une infraction au libellé un peu compliqué : refus de remettre aux autorités judiciaires ou de mettre en œuvre la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit…
La justice prévoit tout de même jusqu’à trois ans de prison et 270.000 € d’amende pour le sanctionner.
“ Ce n’est pas moi ”Enfermé dans le refus, le jeune prévenu a logiquement refusé de répondre aux questions de la présidente, renvoyant à ses déclarations lors de l’enquête. Elles tiennent en peu de mots : ce n’est pas moi ! Oussama avait pourtant été balancé par Alexandre, un conducteur de 21 ans, interpellé en possession de 70 g de shit. Il le désigne comme le fournisseur qui lui permet d’alimenter une vingtaine de ses clients. Alexandre aussi s’est fait discret. Craignant les représailles, il est parti loin de la Vienne et a préféré zapper l’audience où son avocate est venue défendre sa parole.
Oussama, lui, l’a fait seul. A sa manière. Le compte Facebook qui semble lui appartenir puisqu’il présente sa photo et qu’il contracte son nom et son prénom en guise de nom de profil, non, ce n’est pas le sien, assure le jeune homme. La présidente lit les échanges sur Messenger qui évoquent sans détour des livraisons. « Je ne sais pas ! »
Le procureur s’agace. « Il refuse de s’expliquer, il fait preuve d’une désinvolture étonnante, il présente l’attitude d’un malfrat chevronné. » Il propose six mois ferme et 2.000 € d’amende contre Oussama ; quatre mois avec sursis et 1.000 € d’amende contre Alexandre.
Le tribunal s’est montré plus sévère, condamnant Oussama à huit mois de prison ferme et 2.000 € d’amende ; Alexandre à dix mois de prison avec sursis et 700 € d’amende. La justice a confisqué les sommes saisies lors des investigations.

Notre-Dame-des-Landes: Le parquet général se pourvoit en cassation après la relaxe d’un zadiste – 20 MINUTES

— Malgré l’arret de la CEDH concernant le refus de prélévement ADN, il y a toujours des comdanations. Faut faire gaffe à la proportionalité des faits. Ca passera sur des dégradations mineurs, sur des violences sur flics, va falloir se battre…

Bon courage à tous ! —-

 

Il y aura un autre procès. Le parquet général de Rennes a formé un pourvoi en cassation lundi après la relaxe en appel d’un manifestant de 32 ans. Ce dernier était placé en détention depuis son interpellation en avril, lors de l’évacuation de la ZAD deNotre-Dame-des-Landes.

«La cour d’appel dit qu’il n’y a pas eu de violence aggravée. Mais nous estimons que c’est bien le cas au regard de la procédure. On soumet la question à la Cour de cassation», a précisé un magistrat du parquet général.

Le prévenu contestait les faits

Interpellé le 15 avril dernier à Vigneux-de-Bretagne lors des opérations d’évacuation du site prévu pour le projet avorté d’aéroport, le prévenu avait été mis en examen pour «violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité», «violence aggravée» sur deux gendarmes mobiles et refus de prélèvement ADN.

Il avait été condamné à un an de prison le 17 mai par le tribunal correctionnel de Nantes. Mais, dans un arrêt rendu mercredi dernier, la cour d’appel de Rennes a considéré que les faits de violence, que le prévenu a toujours contestés, n’avaient pu être établis. Il avait cependant été déclaré coupable d’avoir refusé un prélèvement ADN et avait, pour cela, écopé d’une amende de 500 euros avec sursis.

Doubs : une militante poursuivie pour refus de prélèvement ADN relaxée – EUROPE 1

Grâce à un arrêt de la CEDH, une militante a été relaxée mardi alors qu’elle était poursuivie pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN.

Une militante de la Confédération paysanne, poursuivie pour avoir refusé un prélèvement d’ADN après sa condamnation pour une action conduite contre la ferme des « 1.000 vaches », a été relaxée mardi en appel à Besançon. « Je suis soulagée d’être relaxée, mais le fichage des militants va se poursuivre et il faut continuer de lutter contre », a déclaré devant la presse Dominique Henry, 62 ans, ancienne institutrice et agricultrice à Grand’Combe-des-Bois, dans le Doubs.

« Atteinte à la vie privée ». Environ 200 militants associatifs et politiques se sont réunis devant le tribunal de Besançon mardi pour la soutenir lors de son procès. En première instance, en janvier 2017, Dominique Henry avait été condamnée à 750 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Montbéliard. La cour d’appel de Besançon a prononcé mardi la relaxe réclamée par son avocate et par l’avocate générale. Ces dernières se sont appuyées sur un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) rendu en juin 2017 et qui condamnait la France pour avoir infligé une peine à un militant qui avait refusé un prélèvement d’ADN. « Il existe une disproportion entre la nécessité du prélèvement ADN et l’atteinte à la vie privée », a plaidé Me Laëtitia Peyrard, conseil de Dominique Henry, devant la cour d’appel de Besançon.

Dégradation sur la ferme des 1.000 vaches. Le 6 mai 2016, Dominique Henry avait refusé de se soumettre à un prélèvement ADN qui devait être effectué par les gendarmes afin de l’inscrire dans le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Cette convocation intervenait après sa condamnation par la cour d’appel d’Amiens, en 2015, à des peines d’amende avec sursis pour « dégradation » et un premier « refus de prélèvement ADN ». Elle était alors jugée pour le « démontage » d’une salle de traite de la ferme dite « des 1.000 vaches », en Picardie.

La « paluche », arme fatale de la police judiciaire – LA PROVENCE

Article de « La Provence »

On oublie trop souvent les empreintes palmaires (de la main quoi). 6,1 millions de traces enregistrés dans leur base (FAED) … Sortez couvert 🙂

 

La « paluche », arme fatale de la police judiciaire
Alors qu’en 20 ans, l’ADN s’est imposé dans l’inconscient collectif comme « la » preuve ultime, la trace papillaire – la « paluche » dans le jargon – n’a pas dit son dernier mot, grâce à un fichier national contenant actuellement 6,1 millions de profils…

Par Romain Capdepon

Les laboratoires utilisent des supports poreux (papier, carton) et un bain de ninhydrine pour révéler les traces papillaires.

Alphonse Bertillon, le fondateur du premier laboratoire de police d’identification criminelle et créateur de l’anthropométrie judiciaire (le fichage par les dimensions d’une personne), a mis un certain temps, voire un temps certain, avant de rallier la cause des empreintes digitales, concurrentes directes de sa méthode. Jusqu’à ce qu’en 1902, les traces papillaires d’Henri-Léon Scheffer permettent de le confondre pour le meurtre de son jeune domestique.

Les « paluches », comme on dit dans le jargon policier, deviennent alors l’alpha et l’oméga de l’identification de suspects. Mais jusque dans les années 80, les enquêteurs s’épuisent à recouper manuellement des milliers de fiches cartonnées. Peu après une historique affaire marseillaise – celle de l’assassinat du juge Michel, pendant laquelle il faudra des mois avant de déterminer à qui appartenaient des traces relevées sur une moto – sera créé, en 1987, le Fichier national des empreintes digitales (FAED).

Aujourd’hui, plus de 6,1 millions de ces traces – qui se forment au 3e mois de la vie du foetus par un plissement des couches cellulaires – sont enregistrées dans ce fichier informatisé. Une marque unique à chaque être humain. Même entre jumeaux, contrairement à l’ADN…

Au début des années 2000, son exploitation supplante dans l’inconscient collectif celle des empreintes digitales et la trace génétique devient « la » preuve ultime. « Au point qu’aujourd’hui encore, même quand on a des traces papillaires magnifiques, certains magistrats demandent confirmation par une analyse ADN, alors que ça coûte bien plus cher », peste un enquêteur. Si actuellement 2,8 millions d’individus sont entrés – pour 40 ans maximum après une condamnation – dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) et que les identifications sont 50% plus nombreuses grâce à un cheveu, une goutte de sueur ou de sang, les « paluches » font de la résistance.

Au point que les Services régionaux d’identité judiciaire (SRIJ) modernisent les 58 plateaux techniques, répartis sur le pays, qui servent à les révéler. Celui installé depuis deux ans dans les locaux de la police du 8e arrondissement, sous la houlette du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Marseille, a même récemment reçu une habilitation européenne, visant à garantir des standards de qualité permettant aux preuves d’être exploitées sur tout le Vieux continent.

Destinataire de scellés adressés par les enquêteurs des Bouches-du-Rhône, du Gard, de l’Hérault, du Vaucluse et de Corse, qu’il s’agisse d’affaires de délinquance de masse (cambriolages, dégradations, vols à la roulotte etc.) ou de délits graves voire de crimes, ce plateau tourne à plein régime. Rien qu’au premier semestre 2018, environ 3 000 pièces y ont été analysées, soit le double par rapport à toute l’année 2017. Sur ces scellés, dont 70 % étaient envoyés par la police judiciaire, 84 traces ont été révélées et au final, grâce à la sélection faite par l’ordinateur et aux comparaisons des 12 points d’occurrence nécessaires et toujours effectuées par les techniciens, 54 personnes ont été identifiées. Soit grâce aux vapeurs de cyanoacrylate qui révèlent les traces sur les surfaces lisses et sèches, soit par un bain de ninhydrine pour celles poreuses, comme le papier, le carton.

L’oreille aussi laisse sa trace
Car malgré une idée préconçue, bon nombre de délinquants font preuve d’un certain manque de précautions. « Dans certaines affaires, on manque de ‘biscuit’ et les traces papillaires nous orientent énormément encore. D’autant que, contrairement à l’ADN, les résultats peuvent arriver pendant le temps de la garde à vue, ce qui peut permettre de pousser un suspect dans ces retranchements, assure le coordonnateur départemental de la police technique et scientifique. Encore récemment sur l’affaire du bus lourdement dégradé sur le Prado après la finale du Mondial, ça a été déterminant. Nos ‘clients’, comme on les appelle, regardent les séries télé bien sûr, mais certains font encore des erreurs ou sont gênés par une situation. Par exemple en plein été, c’est forcément louche de traîner autour d’une maison avec des gants… »

D’autant que la science ne cesse d’avancer. Si les traces palmaires – de la paume de la main – sont également utilisées depuis une douzaine d’années, un enquêteur lyonnais est récemment parvenu à identifier un suspect grâce à l’empreinte de son… oreille !